Ces derniers temps sur Grunge News nous avons évoqué à de multiples reprises l'art du cinéma. Dans cette lancée, l'équipe est rentré en contact avec le jeune réalisateur Enzo MARTINEZ pour nous raconter ses inspirations, son point de vue sur le cinéma, ...
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ? Je m’appelle Enzo Martinez, j’ai 19 ans et je suis comédien. J’ai réalisé mon premier film de 57 minutes à l’âge de 18 ans, que j’ai écrit, mis en scène et dans lequel je joue le personnage d’Achille.
Quelles sont vos études ? Je suis issu d’un baccalauréat littéraire, que j’ai mené en parallèle de la pré-production de mon film. Je suis actuellement (enfin avant ce confinement "rire") au conservatoire d’art dramatique avec l’objectif de prendre la direction de Paris dans quelques mois pour me développer professionnellement.
Pouvez-vous nous raconter l’intrigue de votre film « Jusqu’au dernier souffle » ?
L’intrigue est celle d’un adolescent qui s’appelle « Achille » tourmenté entre les conflits avec sa mère, suite à de nombreux non dits et mensonges depuis l’enfance du personnage. Sa mère se retrouve récidivante d’un cancer, qu’elle a caché à son fils. Le regard du film se porte donc sur cet adolescent qui en parallèle de cette relation conflictuelle avec son passé et sa mère va faire la rencontre d’une jeune fille qui va lui permettre de grandir et d’exalter ses sentiments.
Vous avez réalisé le film « Jusqu’au dernier souffle », quelles ont été vos inspirations ?
Je vais dire une chose qui va peut-être paraître « simple » comme réponse, mais une de mes inspirations c’est « la vie ». Autrement dit ce qui m’entoure, ce qui me fait vibrer esthétiquement, parfois le parcours de proches, parfois de profonds sentiments qui m’habitent…
Comment décririez-vous votre film ?
Le premier jet d’un jeune qui est rempli de passion pour le cinéma et qui a besoin de cela pour s’exprimer et être épanoui.
Pouvez-vous nous raconter une journée typique de tournage ? J’ai mené ce film en indépendant, du financement au casting jusqu’à la promotion de celui-ci. Je suis assez autodidacte. Donc la journée type que je vais vous raconter ne serait pas la même que si j’avais été produit à haut budget. Puis je ne sais pas si je suis la meilleure personne de ce tournage pour raconter « une journée type » tant j’étais sur tous les fronts et stressé à gérer les imprévus, ma mise en scène, me concentrer sur mon jeu et en essayant de rester objectif sur mon premier travail. C’était un véritable exercice !
Vous avez dit avoir voulu réaliser votre premier film dès l’âge de 10 ans, qu’y a-t-il dans la tête de cet enfant de 10 ans ? Comme je l’ai dit au début de l’entretien, mon imagination pour cette histoire à 10 ans n’était pas aussi développé qu’aujourd’hui avec la maturité que j’ai acquéri. J’ai appris à prendre le temps de faire les choses, c’est un long travail sur soi-même que je continue de faire tant par mon impatience d’y arriver que par mon envie de bien faire.
L’évolution du cinéma a été rapide, comment le voyez-vous dans 10 ans ?
À mon grand défaut mais que j’essaye de travailler, j’ai une culture du cinéma bien trop faible. J’en ai conscience, et on a la chance d’avoir cette pluralité de propositions avec toutes les plates-formes qui permettent d’accéder à diverses contenues et donc cet accès à la culture. J’essaie de faire attention à ne pas regarder du « trop populaire », mais je dois travailler ce point absolument. Donc je dirais que je ne me sens pas assez expérimenté et légitime pour répondre à la question.
Qu’est-ce qui vous plaît dans le métier de réalisateur ? J’aime particulièrement le cinéma d’auteur, parce que j’aime cette liberté de créer, de mettre en scène, sans forcement cette contrainte de « plaire à tous ». J’aime dans la réalisation, transparaître en réel ce qui mure dans ma tête depuis de longs mois auparavant. J’aime mettre en scène et tout simplement partager. Un plateau ne fonctionne pas sans réalisateur, mais le réalisateur ne fonctionne pas sans toute l’équipe dont il est entouré.
Selon vous, qu’est-ce qui fait la force du cinéma ? Son large choix, il y en a pour tous. Il rapproche, il divise, il forge l’opinion personnelle. Il nous met face à des situations et des choses de la vie auxquelles on ne prend pas toujours conscience tout seul sans l’aide de l’art, pour moi il est une réel force que nous avons nous, humain, aujourd’hui.
Comment définiriez-vous le 7e art en 3 mots ? Inépuisable, beau et partage.
Vous avez 18 ans, comment voyez-vous vos films dans 10 ans ? J’espère grandir avec mes films pour leur donner une force supplémentaire, que ma culture s’enrichisse pour enrichir mon travail aussi bien en tant que comédien que dans la réalisation.
Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait se lancer dans le cinéma ?
J’ai tendance à répéter souvent cette phrase mais ce n’est pas parce qu’on est jeune qu’on ne peut pas entreprendre ses rêves. Je n’ai pour moi à ce jour, pas accomplie d’énormes choses, j’essaye de me démarquer, d’apprendre et d’évoluer pour un jour me faire ma place, mais il me reste tout à prouver à moi-même et surtout aux autres. Alors n’attendez pas, foncez pour vos rêves !
Le réalisateur Stanley Kubrick a dit : « L’écran est un support
magique. Il a tellement de force qu’il peut retenir l’attention en
transmettant des émotions et des humeurs telles qu’aucune autre
forme d’art ne puisse lutter. ». Qu’en pensez-vous ?
J’aime beaucoup, cela rejoint effectivement ce que je disais. C’est
magique.
Pour réaliser un film, par où commencer ? Comment trouver le monde qu’il nous faut (producteurs, acteurs, maquilleurs, accessoiriste, ...) ? Le culot je pense... Je ne vais pas vous dire que cela est simple. Il faut avoir cette persévérance, que vous croyez en votre projet et en vous pour convaincre les autres.
- Grunge News vous remercie de votre collaboration -
Bande annonce de "JUSQU'AU DERNIER SOUFFLE" :
L'article sur le cinéma ici : "Le Prince du cinéma"
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