Les Etats Unis, première puissance économique et militaire mondiale, sont touchés plus que jamais sur le plan humain par le COVID-19. Il y a aujourd'hui, plus de 500 000 morts de la maladie dans le pays ainsi que plus de 28,5 millions de cas confirmés. Les Etats-Unis est donc le pays le plus endeuillé en rapport avec le virus. Cette crise sanitaire a provoqué le plongeon de l’économie américaine et a mis en lumière les faiblesses de son système de santé. On vous explique tout dans ce nouvel article Grunge News ...
Sur le plan économique, l'Amérique n’avait jamais (ou presque) plongé aussi rapidement et précipitamment dans une crise. En quelques semaines, neuf millions d’Américains ont déposé des demandes d’allocations chômage, inversant ainsi la croissance de l’emploi qui a eu lieu durant le mandat de Trump.
Sur le plan sanitaire, les faiblesses déjà connues du système de santé américain ressortent et sont plus problématiques que jamais. Le manque d’infrastructures et d’équipements menace la capacité du système à prendre en charge tous les habitants du pays atteint du COVID-19. La pénurie de tests fiables, de lits et autres équipements, freinent la réponse à la crise. Actuellement, près de 9% de la population américaine ne possède toujours pas d’assurance-maladie. L’impact de la crise économique et la montée du chômage ne fera qu'augmenter ce chiffre déjà inquiétant. L’accès à l’assurance-maladie augmente les inégalités face aux conséquences du coronavirus pour les personnes non-assurées. Par exemple, les patients non-assurés qui contractent la maladie et reçoivent un traitement auront des factures médicales très élevées, allant de 42 000 à 74 000 dollars. Même les patients bénéficiant d’une assurance-maladie privée pourraient devoir débourser plus de 1000 dollars de leurs poches.
De plus, les congés maladie ne sont pas rémunérés pour les travailleurs américains, ce qui les incite à travailler malgré qu’ils soient positifs au virus de peur de perdre une partie de leur salaire. La COVID-19 met donc à l’épreuve le système social américain. Plus le taux de chômage est important, plus les Américains rencontrent des difficultés financières et des difficultés pour subvenir à leurs besoins primaires comme la nourriture ou les médicaments.
La protection sociale américaine prend en charge environ 85% des citoyens. Les droits sociaux ne sont pas inscrits dans la Constitution des États-Unis, mais le gouvernement applique plusieurs programmes pour aider les personnes en difficulté depuis le New Deal et la création de l'État-providence.
La plupart des Américains qui sont assurés le sont via leur entreprise. Majoritairement, l'autre partie de la population ne possède pas d’assurance santé ou est sous-couverte.
Le gouvernement a mis en place plusieurs dispositifs au fil des années afin d’assurer une protection sociale aux Américains.
Le Health Maintenance Organization, mise en place depuis 1973, offre la possibilité aux entreprises employant plus de 25 salariés de souscrire gratuitement à une HMO (Health Maintenance Organization) ou une PPO (Preferred Provider Organization). Les HMO sont les plus abordables mais restreignent les soins de santé possibles à l'intérieur d'un réseau spécifique (d'hôpitaux, de médecins, etc), tandis qu'avec un PPO, plus coûteux, il est possible de consulter où on veut.
Seulement, malgré ces systèmes d’assurances, le coût des soins demeure très élevé. Certaines familles de la classe moyenne américaine se déclarent même en faillite après un lourd problème de santé et les coûts exponentiels des soins.
Certains Etats ont adopté des systèmes pour lutter contre la précarité, mettant par exemple des couvertures médicales minimales pour les pauvres (nous avons l'exemple en Arizona).
L'État fédéral a aussi mis en place, pour lutter contre le manque de soins des moins fortunés, le Medicare et le Medicaid. Le Medicare, payant, est réservé aux retraités et aux handicapés. Le Medicaid, quant à lui, est gratuit et réservé aux Américains les plus pauvres et de tous les âges. En 2018, 38 millions d’Américains en bénéficiaient.
Depuis 1997, il existe aussi un programme d'assurance-santé pour enfants : Le SCHIP (State Children's Health Insurance Program). Ce système est géré par les États fédérés et a permis de diminuer le nombre d'enfants non assurés d'un tiers en dix ans.
En 2010, Barack Obama met en place l’Obamacare (surnom attribué à la loi Patient Protection and Affordable Care Act), qui interdit aux assurances de refuser de couvrir les Américains en raison de leurs antécédents médicaux. Elle octroie également une aide financière aux familles qui ont des revenus inférieurs à 88 000 dollars par an. Elle contraint tous les Américains à souscrire une assurance avant 2014, sous peine d'amende. Donald Trump a voulu abroger la loi à de multiples reprises durant son mandat, en vain. Il la jugeait « dysfonctionnelle et trop chère ».
Jusqu'en 2019, aux Etats-Unis, des sanctions pouvaient s’appliquer à tous ceux qui ne disposaient pas d'une complémentaire santé.
Comprendre de manière concrète l'Obamacare avec ce court document de l'AFP :
La crise du COVID-19 ne fait donc que mettre en lumière les dysfonctionnements d’un système de santé trop exclusif. L’Obamacare à certes, aidé de nombreux Américains, mais il faut croire que cette loi n’est pas suffisante. Depuis mars 2020 des millions d’Américains touchés par le COVID-19 se sont retrouvés à devoir payer d’importants frais pour se faire soigner dans les hôpitaux, etc, d’autres n’ayant pas assez de moyens financiers sont décédés. De nombreux citoyens ne voulaient pas même se faire tester durant les premiers mois de la pandémie par peur de devoir assumer le coût du dépistage. 4 mois après le début de la crise (soit en juillet 2020), la Kaiser Family Foundation estimait que 27 millions d'Américains avaient perdu leur couverture santé en raison de l'épidémie.
Si nous comparons le système de santé des Etats-Unis et celui de la France, ce dernier aurait une meilleure note. Selon l’OMS en 2020, la France fournit les meilleurs soins de santé généraux mais pour mieux comprendre pourquoi notre système de santé est mieux évalué que celui des Américains, une comparaison s’impose.
Les Américains dépensent davantage d’argent en matière de santé et pourtant leur espérance de vie est inférieure à celle des français. Sur la période 2020-2025, l’Insee établit un rapport de statistiques de l’espérance de vie à la naissance dans le monde pour les Hommes et les Femmes. Aux Etats-Unis un Homme vivrait en moyenne 76.6 ans contre 79.9 en France. Les Femmes vivraient jusqu’à 81.7 ans aux Etats-Unis contre 85.7 ans en France. En France, avant la crise du COVID-19, en 2019, il était estimé que près de 5% de la population n’était toujours pas couverte par une assurance complémentaire santé contre environ 9% au pays de l’oncle Sam. De plus, le prix d'une consultation lambda chez un médecin généraliste aux États-Unis varie entre 120 et 230 dollars. En France environ 25 euros sont déboursés. La plus grande différence est sûrement celle pour un accouchement. Aux Etats-Unis cet événement coûte entre 17 000$ et 30 000$ contre 2 400€ (2 890$) en France.
A vous de désormais vous faire votre propre avis sur la question, mais pour l'OMS, la France se positionne devant les Etats-Unis concernant le système de santé. Aujourd'hui, le pays gouverné par Mr.MACRON compte 86.454 morts du COVID-19 contre 525.950 aux pays de Joe Biden. Comment la gestion de la crise va finalement être gérée par Joe Biden ? Va-t-il y avoir des changements concernant le système de santé américain ? Des questions aujourd'hui en suspend qui ne tarderont pas à avoir des réponses, ...
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