Le pacte de Varsovie est une ancienne alliance militaire regroupant les pays d’Europe de l’Est. Cette alliance fut créée le 14 mai 1955 entre les pays communistes du bloc soviétiques. A l'origine de ce traité d’amitié, de coopération et d’assistance mutuelle, il y a Nikita Khrouchtchev, un homme d’état soviétique étant l'un des dirigeants de l'URSS. Ce pacte fut conçu dans le cadre de la guerre froide et avait pour objectif de faire contrepoids à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) créé en avril 1949.
Les pays membres sont l’Union soviétique, Albanie, Bulgarie, Roumanie, Hongrie, Pologne, Tchécoslovaquie et l'Allemagne de l’Est.
Le 14 mai 1955 ; assis, le président du conseil des ministres de l'URSS, Nikolaï Boulganine
Ce pacte fut signé puisqu'il avait un double enjeu pour Khrouchtchev. D’une part récupérer l’Allemagne de l’Est étant donné que l’Allemagne de l’Ouest avait déjà rejoint l’OTAN. D’autre part ce fut un réel stratagème d’ordre tactique. La sécurité des pays de l’Europe de l’Est était de cette manière, davantage assurée.
Les membres de cette alliance se promettent un secours mutuel en cas d’agression d’un pays membre. Cette organisation comprend alors une forte puissance militaire allant jusqu'à une puissance d’environ 1164 000 de soldats en 1989. Ce chiffre représente le plus imposant déploiement de forces militaires en temps de paix dépassant notamment les forces de l’OTAN. Le pacte étant dominé par les Soviétiques, la moitié des soldats appartiennent à celle-ci. Cette alliance permet à l’Allemagne de retrouver une importante armée militaire après sa défaite lors de la seconde Guerre Mondiale.
Malheureusement, le pacte est voué à l’échec. Tout d'abord les Soviétiques dominent le pacte plus ou moins seul, ce qui ne convient pas aux autres Etats de l'alliance. D'autant plus que leurs réformes ne trouvent pas de résultats tangibles et que les pays membres ne trouvent pas d'accord en commun sur la majorité des décisions à prendre.
L'ensemble des pays membres du Pacte de Varsovie
La nouvelle et rédhibitoire erreur de l'Union Soviétique lors du Printemps de Prague (le Parti socialiste tchécoslovaque introduit une libéralisation nationale) de 1968 fut de trop. Les forces du pacte de Varsovie envahirent la République socialiste tchécoslovaque pour arrêter intentionnellement la réforme de libération. Les autres pays membres ont donc finalement bel et bien réalisés que seuls les Soviétiques contrôlaient les moindres faits et gestes de ses présumés alliés. De là, un certain nombre d’entre eux décideront de quitter l'organisation mais en seront dissuadés par les Soviétiques... Pourtant, la Hongrie et l’Albanie décideront tout de même d’abandonner le pacte. La Hongrie avait l’ambition de se retirer durant la Révolution Hongroise de 1956. Cette révolution s'opposait au régime communiste hongrois et les politiques du pays imposées par l’URSS. L’engagement des Hongrois ne suffit pas, l’Armée Rouge intervient et élimine toute résistance en seulement deux semaines. En revanche l’Albanie se retira en 1968 suite à l'intervention soviétique à Prague car leur situation géographique isolée le permettait.
Malgré une forte autorité de l’URSS, la RDA (Allemagne de l’Est) signe un pacte officiel pour se réunifier avec l’Allemagne de l’Ouest. La nouvelle Allemagne réunifiée est finalement créée le 3 octobre 1990. Ce nouvel Etat rejoindra l’OTAN...
Suite a tous ces événements, l’URSS décide de ne plus employer la force pour imposer son régime politique. S’en suit une série de changements politiques rapides et en 1991 la Tchécoslovaquie, la Hongrie et la Pologne quitte le pacte sans dégâts. L'URSS reconnut l'état de fait et le pacte fut dissous officiellement lors d'une réunion à Prague le 1er juillet 1991.
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