La mode, est un phénomène ancré dans notre société depuis maintenant plusieurs siècles. Elle nous concerne tous et s’appuie sur l’apparence / l’image qu’un individu renvoie en société. Elle impose des codes comme les morphologies, les vêtements tendances ou encore la façon de se maquiller. Dans ce mouvement collectif, le goût individuel rentre bien évidemment aussi en compte. Chacun n’aime pas les mêmes couleurs, la même forme de jean, de pull, etc, c’est pourquoi il se vend des millions de vêtements chaque année à travers le monde. L’industrie du prêt-à-porter représente environ 6% de la consommation mondiale, et ce chiffre ne cesse d’augmenter (l’industrie de la mode française est portée à 150 milliards d’euros de chiffre d'affaires). Si ces tendances suscitent un tel engouement c’est parce qu’elles permettent à tout un chacun d’avoir une propre identité esthétique, d’affirmer sa personnalité, mais aussi son rang social.
Différents types de modes dominent le marché du prêt-à-porter ; citons le luxe et le fast fashion. Le luxe permet aux individus de se démarquer avec des habits que tout le monde ne peut pas s’offrir ; c’est une manière de mettre en avant son rang social. Les adeptes de ce type de tendance peuvent donc s’offrir des articles signés DIOR, Louis Vuitton, Chanel, Prada…
Le fast fashion, lui, incarne à l'inverse, la mode de masse, soit celle que nous consommons sans modération et quotidiennement ou presque. Les plus grandes enseignes du genre sont Zara, H&M ou encore Uniqlo. Cette facette de la mode s’inspire des défilés de luxe pour créer des pièces semblables à des prix abordables. Cet empire cache pourtant une facette sombre. Il est à l'origine de conséquences écologiques désastreuses (20 000 tonnes de vêtements jetés en France chaque année), de l’exploitation d’enfants, etc, pour une simple course aux petits prix. Mais alors, comment avons-nous pu en arriver là ? Pour mieux comprendre l'actualité, penchons-nous sur la véritable histoire de la mode ?
La mode prend la signification que nous connaissons aujourd’hui dès le Moyen-âge. Avant cette époque les Hommes s’habillaient seulement pour se protéger des bonnes comme des mauvaises conditions météorologiques. Le vêtement n’était que purement fonctionnel. C’est à partir du XIVème siècle qu’il devient un véritable accessoire où chaque catégorie sociale est déterminée par une tenue. Prenons l'exemple des nobles à l'époque moyenâgeuse. Ils s'habillaient avec des collants, des tuniques et des vêtements faits de fourrures, de soies, matériaux considérés comme rares et chers à l’époque. Leurs habits étaient bien souvent ornés de bijoux et se distinguaient aussi par les couleurs qui étaient portées. Pour illustrer, le bleu symbolisait la loyauté, la justice et la sagesse tandis que le rouge, représentait la force, le courage et la charité. Ces deux couleurs, étaient les principales teintes utilisées sur les vêtements nobles.
A l’inverse, les paysans s’accoutraient bien souvent d’une robe courte et de chaussures poulaines. Les couleurs associées à ces derniers étaient bien moins nobles. Le gris était beaucoup porté par ceux-ci.
Le costume fait donc instantanément sensation à la cour car il permet de distinguer la noblesse de la classe populaire. Il devient alors un faire-valoir. A cette époque, nous parlons de costumes et le vêtement devient une réelle compétition. Les robes sont créées à partir d’étoffes rares, de feuilles d’or, de couleurs frappantes. Pour les plus aisés, une tenue ne doit être portée qu’une seule fois !
Cette extravagance, atteint son paroxysme lors du règne du roi soleil (Louis XIV). Ce dernier est obsédé par la mode qui symbolise l’élégance et le pouvoir. Il possédait même plus de 2000 paires de chaussures.
Au XVIIIème siècle, apparaissent les premiers magazines de mode, avec la publication de La Galerie des Modes et Costumes Français en 1778. Cette presse permet aux femmes de provinces et d’Europe de suivre les tendances parisiennes. Elle va jouer un rôle important dans la démocratisation de tous types de vêtements.
Mais c’est au XIXème siècle que la mode prend une ampleur considérable. Le couturier français Charles Frédérick Worth, pionnier de la haute couture, met en place les premiers défilés. Il habille des femmes avec ses modèles et les fait défiler dans des salons de la haute classe. Au début du siècle, Paris compte une vingtaine de boutiques de hautes coutures, contre une centaine après la Seconde Guerre mondiale. C’est d’ailleurs après cette période que la mode que nous connaissons aujourd'hui naît, entraînant avec elle l’émancipation de la femme.
Se fait la naissance de couturiers d’exceptions comme Coco Chanel, Yves Saint-Laurent, Dior, etc, qui travaillent exclusivement pour une clientèle élitiste. Une nouvelle séparation entre la mode de luxe et la mode dite populaire apparaît alors. Une séparation due à la montée de l’industrialisation (avec les 30 glorieuses) mais aussi avec la presse qui démarque davantage ces 2 genres de modes.
Cette période de renaissance après la Seconde Guerre mondiale va très largement accroître la production de vêtements ; de nouvelles grandes boutiques vont alors ouvrir ! Pour la première fois, les classes moyennes ont les moyens de s’habiller avec des vêtements neufs et tendances. Cette évolution va être relayée par la presse qui permet une diffusion massive, même dans les provinces, des styles vestimentaires à la mode. Ainsi c’est toute la société qui change, qui évolue.
Rapidement la mode se construit une image de phénomène de société incontournable. Les créateurs comme Christian Dior, Versace, Coco Chanel, deviennent des personnalités publiques et développent de nouvelles tendances vestimentaires qui deviendront des références (tel que le New Look de Christian Dior). Plus le siècle avance, plus la population réserve une part de son budget à la façon de s’habiller. Ainsi, les grands magasins inventent le système de collection ; la mode est renouvelée à chaque saison. Cela créé un engouement encore plus important et les ventes grandissent d’année en année ! Aujourd’hui, le fast fashion est un empire qui dévore tout sur son passage. L’argent est au cœur de toutes les préoccupations. Les boutiques de luxe doivent innover pour pouvoir faire face à ce phénomène grandissant. Ainsi, tous les moyens sont bons pour sortir du lot.
Qu'y a-t-il de mieux qu’un port du masque obligatoire pour justement faire de cet attribut un nouvel accessoire de mode indispensable ?
Les masques vont peu à peu devenir indispensables pour notre vie quotidienne pour se protéger et protéger autrui du COVID-19. Les grands groupes innovent donc pour fabriquer des masques protecteurs ET tendances. Au lieu de porter un masque chirurgical banal et identique à tous, innovons et créons des masques plus esthétiques avec des motifs en tous genres pour se démarquer. Les compagnies vont utiliser cet accessoire aujourd’hui indispensable et obligatoire pour satisfaire une clientèle dans le besoin. L’avantage de ce type de masques (non-chirurgical) est sa capacité à être réutilisable jusqu’à environ 20 lavages (un lavage par utilisation !).
Une concurrence sur le marché des masques pourrait donc éventuellement apparaître dans les prochaines semaines !
Mais comment s’habillent les stars en cette période ?
Les masques ne sont pas de simples accessoires utilisés seulement avec le COVID-19. Pour exemple, la chanteuse planétaire Billie Eilish portait un masque signé Gucci, fin janvier 2020 aux Grammy Awards.
Fin février en pleine émergence du COVID-19, le masque s’invitait déjà au défilé de mode de Marina Serre pendant la fashion week de Paris.
Un style de masque particulier mais qui pourrait vous inspirer à créer les vôtres !
Si vous préférez acheter votre protection, sachez que les grandes célébrités se mettent au goût du jour. A son retour dans le rap, 6ix9ine ouvre une boutique officielle où est proposé l’accessoire tant convoité !
Avant de conclure, l’équipe Grunge News a interviewé pour vous une infirmière (préférant opter pour l'anonymat, nous l'appellerons "Sandrine") :
Grunge News : Pouvez-vous vous présenter puis nous expliquer comment chacun devrait gérer son déconfinement ?
Sandrine : Je suis infirmière depuis 20 ans, j'ai travaillé 10 ans dans une clinique en chirurgie et urgences cardiaques. Et maintenant je suis infirmière libérale en centre-ville depuis 10 ans. Je pense que chaque personne doit être rigoureuse en cette période de déconfinement. Les principes sont toujours les mêmes, il faut respecter les distances en évitant de se toucher, de s’embrasser et porter un masque dès que l’on est proche des personnes. Le lavage des mains doit durer 30 secondes à 1 minute. Même dans les régions où il y a peu de cas il faut prendre les précautions nécessaires. A Tours, (Indre-et-Loire), une amie infirmière libérale a eu 2 patients contaminés la semaine dernière. Ils sortaient souvent et sans précaution.
Alors restons vigilants et soyons prudents pour éviter une 2ème vague.
Grunge News : Dès demain nous serons donc en déconfinement mais tout le monde n'aura pas de masques, est-il possible de fabriquer des masques soit même ?
Sandrine : Oui c’est bien de se protéger même avec un masque en tissu avec plusieurs épaisseurs et il faudra le laver très souvent et à 60 degrés. Pour ceux qui n’ont pas de masque et/ou qui ont des problèmes de santé, il vaut mieux rester chez soi.
Vous connaissez désormais l’histoire de la mode, l’influence et les codes sociaux qu’elle a eu / qu’elle a sur la population. Au final la mode est comme un reflet de l’évolution de notre société. C’est vrai, on s’en aperçoit tout particulièrement en ces temps avec l’apparition du nouvel accessoire tendance, le masque de protection. Les célébrités commencent à l’adopter en le portant, le vendant et même les grands groupes vestimentaires se lancent dans ce type de production.
Et vous, quel serait votre masque parfait ?
Intéressez-vous aux différents types de modes de l’époque gauloise à 1900 sur ces images :
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